Mardi, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, s'est rendue à l'Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information de la Communication (OCLCTIC) à Nanterre, afin de dresser un premier bilan de cette plate-forme de " signalement des sites Internet illicites ". Une plate-forme qui remporte un certain succès puisque selon des propos relayés par l'Associated Press, elle a enregistré près de 300 000 connexions depuis le début de l'année.
Sur la base de plus 7 200 signalements, ce sont ainsi quelque 4 500 fiches de délits qui ont été établies, portant pour plus de la moitié sur des escroqueries en ligne. Le reste a été affaire d'atteintes aux mineurs avec des cas parfois sordides évoqués, de propos racistes et dans une moindre mesure de sites publiant un mode d'emploi pour la fabrication de bombes.
A défaut de ne pouvoir faire fermer certains sites car hébergés hors des frontières françaises, il a été fait mention d'un projet visant en collaboration avec les FAI à bloquer les sites illicites, et à priori uniquement les sites pédopornographiques, en fonction de la communication par les autorités d'une liste. La notion de filtrage a toutefois été écartée par le responsable de l'OCLCTIC.