Le jeu mobile Pokemon Go sur Android et iOS a fait sensation lors de son lancement au mois de juillet 2016, conduisant des dizaines de millions d'utilisateurs à traquer les monstres virtuels en réalité augmentée à partir de leur smartphone.

Très rapidement, des problèmes d'accès aux serveurs ont dégradé l'expérience utilisateur et créé une certaine frustration puisqu'il devenait très difficile de s'authentifier et d'ouvrir une session de jeu, phénomène aggravé par les diverses applications tierces générant des cartographies affichant la présence des Pokemon et de création de bots cherchant automatiquement les bestioles.

La raison de toutes ces perturbations est que les serveurs ont dû supporter une importante charge et les détails fournis par Google à partir de sa plate-forme Google Cloud qui héberge Pokemon indiquent que cette charge a été très supérieures à ce qu'envisageait l'éditeur Niantic Labs.

Pokemon Go serveur

Dans un graphique, Google montre que le trafic s'est révélé 50 fois plus important que ce que prévoyait l'éditeur, et 5 fois supérieur au "worst case", c'est à dire ce qu'attendait au plus Niantic. Le groupe de Mountain View indique par ailleurs que Niantic était le premier client d'un nouveau service baptisé Google Customer Reliability Engineering (CRE) destiné à épauler les clients de la plate-forme pour adapter leurs besoins.

Le lancement de Pokemon Go, qui constituait le premier essai en conditions réelles du service qui est par ailleurs officiellement annoncé ce jour, a donc constitué une épreuve du feu de premier plan ! Google indique que 15 minutes après le lancement du jeu mobile en Australie et en Nouvelle-Zélande début juillet, le trafic était déjà supérieur aux attentes de Niantic.

L'éditeur a donc rapidement fait appel à Google CRE pour tenter de résoudre les problèmes de charge des serveurs. Les ingénieurs ont travaillé par étape, modifiant certains éléments de leur infrastructure pour élargir le nombre de connexions gérées dans le GKE (Google Container Engine) qui fait tourner Pokemon Go et exploiter de nouveaux outils offrant plus de souplesse sur la gestion du trafic HTTPS généré, le tout se faisant en liaison étroite avec les équipes de Niantic.