" L'accès au site internet du Sénat est perturbé depuis ce matin, notre équipe est pleinement mobilisée pour remédier aux dysfonctionnements. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée ", peut-on lire sur le compte Twitter du Sénat.
Le portail du Sénat a connu une matinée tumultueuse avant un retour en ligne en début d'après-midi et la restauration de son accès, même si c'est un retour encore fragile. Au plus fort de l'incident, une page OVHcloud a été affichée en indiquant que le site n'était pas encore installé.
Toutefois, c'est l'hypothèse d'une cyberattaque DDoS qui tient la corde et d'autant plus avec une revendication préalable sur Telegram du groupe de hackers se présentant sous l'identité de NoName057(16).
Après le site de l'Assemblée nationale
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, c'est loin d'être une première pour ces hackers prorusses. En mars dernier, c'est le site de l'Assemblée nationale qui avait connu les assauts d'une attaque par déni de service.
Via sa chaîne Telegram, le collectif NoName057(16) a publié de nombreuses revendications visant notamment des pays d'Europe de l'Ouest. Il y fait en outre la promotion d'un projet et outil DDosia pour rassembler des hacktivistes dans des attaques DDoS.
NoName057(16) et consorts
Il y a quelques jours, ce sont des sites d'une trentaine de mairies en France qui ont eu maille à partir avec une attaque informatique pro-Russie. Elle était cependant de nature différente aux attaques DDoS fomentées par NoName057(16).
En l'occurrence, une attaque de défacement dans le but d'afficher un message en cyrillique sur les sites pris pour cible. " Respectez la Russie ! Sinon, nous continuerons à vous faire la guerre. "
L'attaque de défacement avait profité d'un week-end prolongé pour être menée et afin de maximiser ses chances de perdurer. Un autre week-end prolongé arrive… avec de nouvelles attaques du même ordre ?