En Italie, une plateforme nationale anti-piratage dite Piracy Shield opère sous l'égide de l'Autorità per le Garanzie nelle Comunicazioni. Cette autorité administrative indépendante Agcom est le pendant de l'Arcom en France.

S'appuyant notamment sur une loi entrée en vigueur depuis l'été 2023, la plateforme Piracy Shield est active depuis le 1er février dernier. Elle permet de bloquer automatiquement les sites web et les adresses IP qui sont à l'origine d'une diffusion illégale d'événements sportifs en direct.

Avec la contribution des FAI, serveurs DNS publics et services VPN, le blocage intervient dans un délai de 30 minutes après un signalement des détenteurs des droits. En somme, Piracy Shield permet d'automatiser l'application de mesures de blocage.

Une boulette à le Piracy Shield

Wired (Italia) rapporte que suite à un signalement de piratage au cours de ce week-end, la plateforme Piracy Shield a bloqué drive.usercontent.google.com. Il s'agissait d'une erreur qui a eu pour conséquence d'affecter l'accès au service Google Drive et avec une incidence pour Google Workspace. En outre, des problèmes d'accès ont également été détectés pour Google Photos, ainsi que YouTube.

piracy-shield-demande-blocage-drive-google Source image : Wired

A priori, les détenteurs de droits sportifs auraient glissé par inadvertance drive.usercontent.google.com dans une liste de domaines à bloquer et avec l'adresse IP idoine. Il a fallu environ six heures pour le rétablissement de l'accès à Google Drive.

L'incident soulève évidemment des questions sur la fiabilité et un manque de transparence avec la plateforme Piracy Shield qui peut mettre à mal des services légitimes. Wired souligne pourtant qu'il existe une liste blanche de domaines à ne pas bloquer.