Joseph Borel, ancien vice-président exécutif Recherche et Développement de STMicroelectronics ( ST ) s'inquiète de la tournure que prend le marché européen des semiconducteurs, littéralement laminé par le géant américain Intel. Les grands groupes européens ont accumulé les pertes en 2007 : 477 millions de dollars pour un chiffre d'affaires ( CA ) de 10 milliards de dollars chez ST, 750 millions de dollars pour un CA de 7,04 milliards de dollars chez le hollandais NXP Semiconductors et un petit profit de 121 millions de dollars pour 6,27 milliards de dollars de CA chez Infineon, mais qui avait accusé 27,7 milliards de dollars de pertes en 2006.
Le tableau n'est pas brillant, d'autant plus que les coûts de recherche et développement, de conception et de fabrication explosent du fait du passage à la gravure en 45 nm. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires annuel du rival américain Intel dépasse celui, cumulé, de ST, Infineon et NXP.
A la recherche de volontés politiques
La solution que Joseph Borel vient de soumettre au Sénat, c'est la création d'un super entité européenne des semiconducteurs en regroupant les trois sociétés précédemment citées, ce qui apporterait une masse critique susceptible de concurrencer efficacement le fondeur américain, plutôt que d'agir chacun de son côté, dans une position défavorable.
" La seule façon de sauver le marché européen est de se placer juste derrière Intel et de faire travailler tout le monde ensemble afin d'éviter les redondances ", explique-t-il. Cela signifierait consolider les positions des acteurs existants, renforcer les liens avec les centres de recherche européens, partager les ressources.
Mais pour édifier un tel projet, il faut des volontés politiques et surtout arrêter les politiques de préférence nationale, qui n'offrent des avantages qu'à court terme. Cette unification passerait par une structure commune, avec un directeur et des gestionnaires pour la fabrication, la conception et la R&D, capables de faire avancer tout le monde dans le même sens.
Pour Joseph Borel, ce rapprochement est à la hauteur de l'enjeu en cours, à savoir la survie d'un pôle semiconducteurs européen qui finira par sombrer s'il ne rassemble pas ses énergies.
Le tableau n'est pas brillant, d'autant plus que les coûts de recherche et développement, de conception et de fabrication explosent du fait du passage à la gravure en 45 nm. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires annuel du rival américain Intel dépasse celui, cumulé, de ST, Infineon et NXP.
A la recherche de volontés politiques
La solution que Joseph Borel vient de soumettre au Sénat, c'est la création d'un super entité européenne des semiconducteurs en regroupant les trois sociétés précédemment citées, ce qui apporterait une masse critique susceptible de concurrencer efficacement le fondeur américain, plutôt que d'agir chacun de son côté, dans une position défavorable.
" La seule façon de sauver le marché européen est de se placer juste derrière Intel et de faire travailler tout le monde ensemble afin d'éviter les redondances ", explique-t-il. Cela signifierait consolider les positions des acteurs existants, renforcer les liens avec les centres de recherche européens, partager les ressources.
Mais pour édifier un tel projet, il faut des volontés politiques et surtout arrêter les politiques de préférence nationale, qui n'offrent des avantages qu'à court terme. Cette unification passerait par une structure commune, avec un directeur et des gestionnaires pour la fabrication, la conception et la R&D, capables de faire avancer tout le monde dans le même sens.
Pour Joseph Borel, ce rapprochement est à la hauteur de l'enjeu en cours, à savoir la survie d'un pôle semiconducteurs européen qui finira par sombrer s'il ne rassemble pas ses énergies.
Source :
EE Times