Jeudi dernier, quatre hommes de 19 à 25 ans ont été mis en examen et écroués pour proxénétisme aggravé dans les Hauts-de-Seine. Ils avaient pris pour habitude de recruter des filles sur Internet dans le but de les prostituer dans un hôtel situé à Malakoff.

Les quatre hommes sont également poursuivis pour avoir séquestré et violé une adolescente de 16 ans qui a réussi à s'échapper de l'hôtel dans lequel elle était détenue dans le but de se rendre au commissariat de police le plus proche en vue de dévoiler l'affaire et de déposer plainte.

Cour-justice-union-europenne

Sur Internet, les quatre hommes promettaient à leurs victimes une "rupture avec leurs familles" tout en garantissant bien s'occuper d'elles. Après plusieurs contacts sur le web, le piège se refermait sur les victimes qui étaient alors amenées dans l'hôtel en question, séquestrées, puis contraintes à se prostituer.

La police intervenue dans l'hôtel en question a trouvé trois autres filles se prostituant pour le compte des quatre prévenus. L'ensemble du réseau misait sur une petite annonce passée en ligne, visant à appâter des jeunes filles en situation de rupture familiale.

Notons que pour ce qui est de la prostitution en ligne, un projet de loi est à l'étude en France depuis 2013, et la question reste en suspens concernant le blocage administratif des sites de prostitution en ligne. Les FAI sont tenus de proposer un dispositif d'alerte permettant aux abonnés de signaler les sites présentant des infractions (traite des êtres humains, proxénétisme). La question du proxénétisme sur Internet reste au coeur d'un vaste débat du côté des législateurs qui pourrait durer quelques années encore, le gouvernement souhaitant se laisser le temps de confirmer les résultats du blocage administratif des sites faisant l'apologie du terrorisme ou liés à la pédopornographie avant d'étendre la mesure davantage.