
" La loi Évin que j'ai votée n'a pas pris en compte Internet, car ce média n'était, à l'époque, pas aussi développé qu'aujourd'hui. [... ] Les sites de vente à l'étranger, eux, prospèrent sans obstacles. Il faut donc moderniser la loi Évin, au vu de l'évolution des nouvelles technologies. C'est pourquoi je ne m'opposerai pas à un amendement parlementaire qui actualise la loi Evin en autorisant la publicité sur Internet. Mais à la condition de prévoir des garde-fous ", a déclaré la ministre.
Par garde-fous, la ministre entend la prohibition de publicités intrusives via des spams et pop-up, l'adjonction d'un message à caractère sanitaire. Par ailleurs, elle entend que soient exclus du champ publicitaire pour l'alcool, tous les sites à destination de la jeunesse, au sport et aux activités physiques. Les dispositifs de contrôle parental devront quant à eux être adaptés en fonction d'une possible nouvelle législation.
En fin d'entretien, la ministre a indiqué vouloir aboutir à un " compromis acceptable et équilibré entre la liberté du commerce à l'heure d'Internet et les impératifs non négociables de santé publique ".
En janvier 2009, le projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires doit être présenté au Parlement avec une série de mesures de prévention destinées à limiter l'accès à l'alcool. L'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie a affiché sa confiance en Roselyne Bachelot pour le traitement du dossier relatif à la publicité pour l'alcool sur Internet. Du moins avant ses récentes déclarations.