" Nous avons pris la décision de mettre fin à toute publicité politique sur Twitter dans le monde entier. Nous pensons que la portée d'un message politique doit être méritée, pas achetée. " C'est ce qu'avait déclaré Jack Dorsey fin 2019, le fondateur et à l'époque patron du réseau social de microblogging.

Racheté par Elon Musk qui est temporairement à sa tête, Twitter change désormais d'avis et annonce un assouplissement de son règlement en matière de publicités pour des causes. Un assouplissement qui sera prochainement en vigueur pour les publicités politiques.

" Nous pensons que les publicités pour des causes peuvent faciliter le débat public autour de sujets importants. […] Nous prévoyons également d'étendre la publicité politique que nous autorisons dans les prochaines semaines. "

Une annonce pour les États-Unis

L'annonce de Twitter concerne les États-Unis. Elle n'est pas encore très détaillée, mais le sera ultérieurement. Auparavant, l'interdiction était en tout cas totale (ou presque) pour les publicités politiques.

Les publicités pour des causes font référence à des publicités d'intérêt général et sont régies par un ensemble de restrictions qui sautent dorénavant, dans la mesure où elles ne ciblent que les États-Unis. Twitter évoque une évolution vers un modèle similaire à celui de la télévision ou d'autres médias.

Difficile de ne pas replacer l'annonce de Twitter dans le contexte du départ d'annonceurs après la prise de contrôle d'Elon Musk et sa vision de la modération, ainsi que dans la perspective des prochaines élections présidentielles aux États-Unis.

Changement de politique pour Twitter

Pour le New York Times, la décision de Twitter pourrait bel et bien permettre au groupe d'augmenter ses revenus en tentant d'attirer à nouveau les annonceurs sur sa plateforme. Par contre, le New York Times souligne qu'il n'y a pas d'élections nationales prévues pour cette année 2023 aux USA.

En 2019 et pour les États-Unis, l'interdiction des publicités politiques par Twitter était en contradiction avec les pratiques d'autres réseaux sociaux. Dans ce domaine, Jack Dorsey avait particulièrement pointé du doigt Facebook et Mark Zuckerberg.