Le fabricant NitroKey s'est spécialisé dans la confection et la vente de smartphones ultra sécurisés. La marque met ainsi en avant "les smartphones les plus sûrs de la planète" et vise ainsi un public particulier avec l'ambition de s'installer directement au coeur des agences gouvernementales.

Pour proposer de tels appareils, NitroKey se base sur Graphene OS, un système d'exploitation sécurisé reconnu dans le monde de la cybersécurité pour ses performances et son imperméabilité.

qualcomm-snapdragon-7-plus-gen-2

Mais si NitroKey fait parler en ce moment, c'est avec un coup de buzz : le constructeur allemand pointe du doigt des découvertes indiquant que Qualcomm organiserait un espionnage de masse directement via ses jeux de puce.

Qualcomm : de l'espionnage via ses propres puces ?

On connait Qualcomm pour ses fameux SoC Snapdragon et ses modems 4G/5G. Le fondeur américain est actuellement leader des puces mobiles milieu et haut de gamme et s'installe ainsi dans des millions d'appareils à travers le monde.

Nitrokey évoque ainsi le fait que les smartphones dotés des puces Qualcomm enverraient des données personnelles en secret vers les serveurs américains de la marque. Des informations qui seraient récoltées à l'insu des utilisateurs, sans aucun consentement. Toujours selon la marque, il serait impossible de bloquer ces communications puisque tout serait ancré dans les puces pour contourner les protections d'Android.

Nitrokey

Autre point avancé : les communications entre les smartphones et les serveurs de Qualcomm ne seraient pas sécurisées, ce qui soulève une double inquiétude avec une possible interception.

Qualcomm s'est défendu en indiquant que les transmissions sont en conformité avec la politique de confidentialité Qualcomm Xtra, soit un service GPS qui permettrait d'améliorer la réactivité et la précision des services de géolocalisation des appareils.

La marque américaine pointe du doigt une tempête dans un verre d'eau qui permettrait surtout à Nitrokey de faire le buzz et d'offrir un joli coup de projecteur à ses produits qui se revendiquent exempt de toute fuite d'information. Qualcomm rappelle ne récolter des informations personnelles que lorsque la loi en vigueur l'y autorise.

Reste que le fait que les transmissions ne soient pas sécurisées pose tout de même quelques questions sur de possibles interceptions.