Disposer de toujours plus de coeurs dans un processeur mobile est-il forcément une bonne chose ? Pas toujours, du fait de la complexité que leur gestion entraîne et de la consommation d'énergie générée. Un discours que les fabricants n'entendent pas toujours, obnubilés qu'ils sont par le fait de devoir proposer "toujours plus" que les concurrents.
Il faut dire que les processeurs des smartphones et tablettes sont passés en un temps record du simple coeur au double, puis au quadcore et enfin à l'octocore, désormais largement répandu sur le milieu et le haut de gamme.
Certains acteurs comme MediaTek sont même allés jusqu'au decacore avec la plate-forme Helio X20 (et peut-être la future Helio X30) mais d'autres comme Qualcomm reviennent à une configuration quadcore, comme dans le cas du SnapDragon 820. Avec la présence de 4 coeurs personnalisés Kryo, le groupe américain revient à son discours voulant que c'est la qualité des coeurs qui fait la qualité d'une plate-forme, pas leur nombre.
Et Qualcomm a des arguments avec sa microarchitecture Kryo capable de supporter de nouvelles fonctionnalités comme le machine learning Zeroth, aux applications multiples.
Mais entre les qualités techniques et la logique marketing, il y a parfois un grand écart qu'il faut combler sous peine de passer à côté des marchés. Qualcomm a d'ailleurs déjà proposé plusieurs variantes d'un même processeur SnapDragon pour que les fabricants de smartphones puissent afficher octocore sur leur fiche technique quand un hexacore pouvait largement suffire aux besoins.
C'est peut-être aussi la raison les observateurs s'attendent à ce que Qualcomm propose une déclinaison du SnapDragon 820 en version octocore au cours du premier semestre 2016. Pour le moment, rien n'appuie cette hypothèse mais la pression du marketing pourrait y conduire.
Dans le même temps, les fabricants de semiconducteurs vont bientôt voir un acteur prendre de l'importance sur le marché. Il est chinois, se nomme Spreadtrum et s'apprête à lancer une offre de processeurs gravés en 14 nm chez Intel et en 16 nm chez TSMC.
A l'heure où les principaux acteurs du marché voient leur activité se tasser, Spreadtrum est en pleine croissance et compte bien devenir un acteur majeur dans les prochaines années.