En août 2007, le gouvernement avait saisi l'Afsset, lui demandant de réactualiser son avis sur les effets biologiques et sanitaires de la téléphonie mobile pour l'étendre à l'ensemble des radiofréquences avec télédiffusion analogique et numérique, GSM, UMTS, micro-ondes, Bluetooth, Wi-Fi, WiMAX et compagnie.
L'agence publie aujourd'hui ses conclusions qui ne tiennent pas compte du cas des systèmes RFID. Après avoir analysé plusieurs études sur ses cinq dernières années, dont certaines à la validité mise à défaut, l'Afsset conclut sur les effets sanitaires que :
" Les données issues de la recherche expérimentale disponibles n'indiquent pas d'effets sanitaires à court terme ni à long terme de l'exposition aux radiofréquences. Les données épidémiologiques n'indiquent pas non plus d'effets à court terme de l'exposition aux radiofréquences. "
Mais il est décidément bien difficile de passer outre le principe de précaution, surtout lorsque " l'existence d'effets des radiofréquences sur des fonctions cellulaires " est " incontestable ". L'Afsset concède alors des " interrogations pour les effets à long terme ", même si rien n'a été prouvé. L'agence recommande de fait de développer la recherche, pour " lever les incertitudes qui demeurent et se tenir aux aguets des signaux nouveaux qui émergeraient ".
Les recommandations portent aussi sur la réduction de l'exposition du public :
" Ce potentiel de réduction existe s'agissant de l'exposition aux radiofréquences. La priorité va au téléphone portable qui est la première source d'exposition du public. L'affichage intelligible du débit d'absorption spécifique ( DAS ) permettrait de privilégier les téléphones portables les moins exposants. Par ailleurs, l'Afsset recommande de rechercher les quelques points du territoire où les niveaux d'ondes de radiofréquences sont nettement plus élevés que la moyenne, de les cartographier et de proposer une procédure pour réduire les niveaux. […] Dès lors qu'une exposition peut être réduite, elle doit être envisagée. "