Combien de temps faut-il pour casser une clef de cryptage de 64 bits '

Quatre ans ! C'est le temps qu'on mis 331 252 machines à casser une clé RC5-64 permettant de décoder un message crypté pour l'occasion par distributed.net.

Tout avait commencé le 19 octobre 1997 ou un premier projet avait été lancé, il s’agissait, là, de casser une clef de 56 bits, une première équipe l'avait trouvée en 250 jours. Puis l'expérience est passée un cran au dessus en s'attaquant à une clef de 64 bits, là, c’est 15 769 938 165 961 326 592 clés qui ont du être testées pour y parvenir, le 14 Juillet dernier.

Pourquoi ces tests ' Et bien tout simplement car maintenant « nous pouvons sans problème affirmer que cet algorithme n'est plus adapté aujourd'hui pour protéger des données qui seront encore sensibles dans quelques années »

Le laboratoire RSA a évidement réagi : « Nous apprécions la persévérance de Distributed.net et des nombreux particuliers investis dans la recherche de cette clé. Leur travail confirme l'énorme travail à réaliser lorsque l'on cherche à casser un code par recherche exhaustive de toutes les clés possibles, ainsi que la très grande quantité de temps que cela représente »

La réponse du berger à la bergère ne se fit pas attendre et David McNett, co-fondateur et président de Distributed.net, releva : « Nous avons montré une fois de plus à quel point la mise en commun de ressources informatiques était efficace dans le domaine de la sécurité des PC. Nous attendons avec impatience de nouveaux défis qui permettront d'aider la communauté de la cryptographie à juger de la résistance d'un algorithme ou d'une application face à la recherche de la clé de décryptage par essais exhaustifs ».

 

Plus de précision sur l'algorithme RC5

 

Si le calcul partagé vous intéresse, d'autres projets existent, il suffit d'aller faire un tour chez distributed.net. Ou encore faire de la recherche d'extra terrestre avec SETI@Home.

 


Et le message me direz vous, que disait-il, et bien tout simplement : « Some things are better left unread » (Certaines choses feraient mieux de rester illisibles).