En Europe, Facebook n'est pas en mesure de proposer son module d'identification automatique des utilisateurs via les photos publiées par chacun. La reconnaissance faciale ne peut ainsi être proposée qu'entre amis et via des options choisies par les utilisateurs.

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Aux USA, la situation est différente, et l'IA de Facebook se charge ainsi d'analyser les clichés publiés pour tenter d'identifier chaque personne présente. Une identification massive qui se passe du consentement des utilisateurs concernés, et qui pose désormais problème.

Une action collective a ainsi été lancée contre Facebook, s'appuyant sur le fait que le réseau social violerait la loi sur la protection des renseignements biométriques de l'État de l'Illinois. Une plainte jugée recevable par un juge fédéral il y a peu, et qui pourrait déboucher sur un procès à moins qu'un accord amiable ne soit trouvé avec Facebook.

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Cette loi interdit ainsi aux entreprises de récolter et stocker des données biométriques de personnes sans leur consentement préalable. Facebook se défend pour l'instant de tout manquement à la loi et déclare que les données stockées ne sont pas couvertes par cette loi et que les utilisateurs disposent d'une option pour désactiver la fonctionnalité. Sauf que l'option est en Opt-out, soit activée par défaut et il faut alors renvoyer l'utilisateur vers les CGU pour établir une sorte de recueil de consentement... Une situation qui a déjà été décriée et jugée irrecevable lors de plusieurs procès.

Pour des faits similaires, Facebook a déjà été contraint de modifier sa façon de procéder en Europe. Ainsi, l'identification automatique est limitée sur le réseau en France, et l'option est proposée en Opt-In, et donc désactivée par défaut.

Facebook devrait prochainement effectuer des modifications dans ses différents services, dont la reconnaissance faciale, notamment afin de se conformer au RGPD à venir.