Le lancement de la nouvelle Renault Twingo devait être une fête. Le retour d'un modèle iconique. Un prix agressif sous les 20 000 €.
L'enthousiasme est vite retombé. Une ligne dans le dossier de presse a enflammé les forums : le "pack Advanced Charge", incluant la charge rapide DC 50 kW, est une option.
Renault récidive. Après la Zoé, la Mégane et la R5 Five, le constructeur persiste dans une stratégie qui agace au plus haut point la communauté électrique.
Pourquoi ce choix est-il un contresens en 2025 ?
Sur le papier, la Twingo a tout pour plaire. Look sympa, tarif canon. Mais l'absence du CCS de série est une faute. Renault justifie cela par une baisse des coûts, un argument défendu par François Provost.
Argument recevable ? Pas vraiment. L'infrastructure de recharge a mûri. On peut désormais voyager sans crainte, même avec une petite batterie. Cette stratégie est même copiée par Citroën sur la ë-C3.
Cantonner une citadine à la ville est une vision dépassée. La vie est faite d'imprévus. La voiture doit rester un outil de liberté, pas une source de stress. Et en réalité, impose ce type de calculs aux utilisateurs, c'est avant tout une mauvaise publicité pour le véhicule électrique en général.
Quel est l'autre problème technique caché ?
L'option de charge n'est pas le seul point de friction. La batterie de la Twingo utilise un refroidissement par air. Pas par liquide.
C'est un choix technique dicté par les économies, mais aux risques bien connus (Nissan Leaf, Dacia Spring).
En hiver, la batterie mettra un temps fou à chauffer. La charge sera alors très lente.
En été, ou lors de recharges répétées sur autoroute, la batterie surchauffera. Le système bridera alors la puissance de charge et les performances du moteur pour se protéger. Adieu donc la polyvalence et bonjour l'aspect "seconde voiture" au rabais.
Cette Twingo est-elle donc une mauvaise voiture ?
Pas forcément. Renault martèle que sa voiture est "optimisée pour les usages urbains". Pour l'utilisateur qui charge chez lui et ne quitte jamais la ville, l'équation fonctionne.
Mais c'est ignorer la seconde vie du véhicule. Sur le marché de l'occasion, cette Twingo sans charge rapide sera un poids mort. Avec une technologie déjà à la traine à son lancment, quid de la situation dans 5 ou 10 ans ?
C'est un calcul à court terme qui condamne la voiture à un rôle unique. Le symbole est là : en 2025, une charge rapide optionnelle est un marqueur de retard stratégique.
Foire Aux Questions (FAQ)
La charge rapide est-elle vraiment utile sur une citadine ?
Oui, pour la polyvalence. Même si 90% des recharges se font à domicile, les 10% restants (imprévus, week-ends) sont cruciaux. Son absence est un frein pratique et psychologique.
Quelle est la puissance de charge de série ?
De série, la Twingo ne propose qu'un chargeur lent (6,6 kW AC), nécessitant plus de 4 heures pour une charge. Le "Pack Advanced Charge" (optionnel) débloque le 11 kW AC (pour le V2G) et surtout la charge rapide DC 50 kW.
Le refroidissement par air est-il si grave ?
C'est un compromis technique majeur. Il garantit des temps de charge très inconstants, car ils dépendront de la température extérieure (très lents par grand froid, bridés par forte chaleur).