La déclaration officielle est la première du genre pour le CSE, dont la fonction est similaire à celle de la NSA aux États-Unis. Pour la première fois, l'agence a donc admis et regretté que son travail ait eu une incidence sur la vie privée des citoyens canadiens.
Dans la note, l'agence précise bien que l'utilisation des moyens à sa disposition dans le but de cibler des Canadiens est totalement illégale, tout comme le fait de demander à des alliés de sous-traiter ce type d'écoute. La seule exception à cette règle étant d'assigner une autre agence ayant reçu un aval spécifique du gouvernement et dans des cas très particuliers.
On peut saluer l'effort de l'agence d'avoir révélé ce type d'erreur dans un contexte assez lourd, néanmoins, il n'est fait aucune précision sur la nature des données collectées, ni leur fréquence et encore moins le volume qu'elles représentent.
Une transparence toute relative donc, qui servira sans doute à éviter une polémique qui pourrait être déclenchée dans plusieurs mois par un autre "Edward snowden" canadien. L'agence s'est toutefois engagée à fournir plus de détails sur cette affaire dans les mois qui viennent.