L'utilisation de systèmes sans fil ( RFID ) pour tracer des instruments médicaux est en évaluation dans les hôpitaux depuis plusieurs années. Ils permettent de savoir à tout moment où ils se trouvent, ce qui facilite leur redéploiement en urgence et peut servir à prévenir les vols, voire à ne pas oublier un instrument dans le corps d'un patient.
Les marqueurs RFID peuvent également servir à réduire le nombre d'erreurs de manipulation de prélèvements ou valider l'authenticité de certains lots de médicaments, répondant ainsi à des problématiques de contrefaçon.
Toutefois, cette architecture plus efficace ne peut fonctionner que si elle ne crée pas d'interférences avec les équipements médicaux, dont certains engagent un pronostic vital ( cas des respirateurs artificiels ou des machines de dialyse, par exemple ).
RFID, menace cachée ?
Or c'est précisément sur ce point qu'une étude récente menée aux Pays-Bas tire la sonnette d'alarme. Des chercheurs du Centre Médical Académique de l'Université d'Amsterdam ont étudié les effets éventuels des interférences entre un lecteur RFID et des marqueurs à proximité ( 30 cm ) d'appareils médicaux divers, dont certains utilisés en soins intensifs ( sans patients au bout ) et ont constaté des interférences électromagnétiques dans 30% des observations.
Beaucoup plus grave, les auteurs de l'étude estiment que les perturbations auraient pu avoir de graves conséquences dans 20% des cas : arrêt de respirateurs artificiels, blocage des systèmes de seringues à pompe automatiques ou dysfonctionnement de pacemakers externes.
Ils recommandent donc des précautions particulières pour les matériels médicaux jouant un rôle critique dans la survie des patients, des tests d'interférences sur site et la mise en place de standards internationaux.
Du pour et du contre
Alors, la menace électromagnétique est-elle aux portes de nos hôpitaux ? Peper Long, porte-parole de la FDA ( Food and Drug Administration ) temporise quelque peu. Si l'éventualité d'interférences causées par des systèmes RFID reste une possibilité, aucun cas d'incident causé par des interférences électroniques avec des appareils médicaux n'a été recensé jusqu'à présent.
Cela n'empêche pas la vigilance et l'évaluation des appareillages en environnement médical, avec une attention particulière pour ceux qui seront utilisés dans les unités de soins intensifs. Le JAMA ( Journal of the American Medical Association ), prestigieuse revue médicale dans laquelle est publiée l'étude, suggère dans un éditorial la mise en place par les autorités sanitaires de conseils de prudence.
Les avantages des techniques RFID dans les hôpitaux sont pourtant immenses, notamment pour améliorer le soin des patients. Pour les tenants du RFID, cette étude, bien que soulevant des points importants, ne suffit pas pour conclure que cette technologie n'a pas sa place dans les hôpitaux.
Les marqueurs RFID peuvent également servir à réduire le nombre d'erreurs de manipulation de prélèvements ou valider l'authenticité de certains lots de médicaments, répondant ainsi à des problématiques de contrefaçon.
Toutefois, cette architecture plus efficace ne peut fonctionner que si elle ne crée pas d'interférences avec les équipements médicaux, dont certains engagent un pronostic vital ( cas des respirateurs artificiels ou des machines de dialyse, par exemple ).
RFID, menace cachée ?
Or c'est précisément sur ce point qu'une étude récente menée aux Pays-Bas tire la sonnette d'alarme. Des chercheurs du Centre Médical Académique de l'Université d'Amsterdam ont étudié les effets éventuels des interférences entre un lecteur RFID et des marqueurs à proximité ( 30 cm ) d'appareils médicaux divers, dont certains utilisés en soins intensifs ( sans patients au bout ) et ont constaté des interférences électromagnétiques dans 30% des observations.
Beaucoup plus grave, les auteurs de l'étude estiment que les perturbations auraient pu avoir de graves conséquences dans 20% des cas : arrêt de respirateurs artificiels, blocage des systèmes de seringues à pompe automatiques ou dysfonctionnement de pacemakers externes.
Ils recommandent donc des précautions particulières pour les matériels médicaux jouant un rôle critique dans la survie des patients, des tests d'interférences sur site et la mise en place de standards internationaux.
Du pour et du contre
Alors, la menace électromagnétique est-elle aux portes de nos hôpitaux ? Peper Long, porte-parole de la FDA ( Food and Drug Administration ) temporise quelque peu. Si l'éventualité d'interférences causées par des systèmes RFID reste une possibilité, aucun cas d'incident causé par des interférences électroniques avec des appareils médicaux n'a été recensé jusqu'à présent.
Cela n'empêche pas la vigilance et l'évaluation des appareillages en environnement médical, avec une attention particulière pour ceux qui seront utilisés dans les unités de soins intensifs. Le JAMA ( Journal of the American Medical Association ), prestigieuse revue médicale dans laquelle est publiée l'étude, suggère dans un éditorial la mise en place par les autorités sanitaires de conseils de prudence.
Les avantages des techniques RFID dans les hôpitaux sont pourtant immenses, notamment pour améliorer le soin des patients. Pour les tenants du RFID, cette étude, bien que soulevant des points importants, ne suffit pas pour conclure que cette technologie n'a pas sa place dans les hôpitaux.
Source :
JAMA