Pendant que les opérateurs mobiles du monde entier s'appliquent à déployer et renforcer leur couverture 4G et que les technologies évoluent vers la 4G+ (LTE-Advanced) avec la croissance des débits mobiles et des infrastructures de plus en plus délocalisées et "intelligentes", c'est la 5G qui se profile déjà à l'entrée de la prochaine décennie.
Les acteurs doivent encore définir le corpus des technologies qui permettront de réaliser les promesses de la 5G et les enjeux sont tout autant économiques, stratégiques, politiques que concurrentiels. Des alliances se nouent entre pays pour parvenir à lancer les premiers réseaux 5G dès 2020.
Mais pour le cabinet d'études ABI Research, tout tend à suggérer que l'adoption de la 5G sera plus lente que la 4G. Il faut dire que cette dernière s'est diffusée rapidement depuis l'Asie et l'Amérique du Nord, conquérant en trois ans 100 millions d'utilisateurs dans le monde.
Pour la 5G, les analystes anticipent que le cap des 100 millions de clients mobiles sera atteint cinq ans seulement après son lancement, soit vers 2025. La raison de ce démarrage plus lent porte notamment sur la complexité de la 5G.
Comme il a été indiqué dans notre dossier sur la 4G+ et la 5G, cette dernière est plus une combinaison de plusieurs technologies existantes qui auront été optimisées et associées à de nouvelles avancées qu'une technologie radicalement nouvelle.
Pour atteindre des débits mobiles encore plus élevées, la 5G va ajouter une couche de complexité afin de rendre les réseaux mobiles intelligents, avec un maillage plus serré dans certaines zones grâce aux small cells et la possibilité de combiner les flux de plusieurs antennes en fonction de besoins ponctuels, tout en agrégeant des bandes de fréquences distinctes.
Toutes ces avancées comportent leur lot de défis techniques mais aussi réglementaires qui s'ajoutent au déploiement de nouvelles infrastructures et vont nécessiter du temps pour trouver des réponses et permettre la diffusion de la 5G, prévoit ABI Research.