En tête sur la 2G, dans les temps sur la 3G, en retard pour la 4G, l'Europe peut-elle reprendre l'avantage avec la 5G ? Les réseaux mobiles de prochaine génération ne seront pas disponibles avant la prochaine décennie mais c'est dès à présent que s'organise l'industrie et surtout que se préparent les brevets qui constitueront le coeur des standards mobiles et des droits de licence qui en découleront.
Confrontée à un démarrage décalé sur la 4G par rapport à d'autres zones géographiques, l'Europe ne veut pas se laisser déborder sur les technologies mobiles 5G et a annoncé plusieurs initiatives de type investissements dans des projets communs.
Au plan national aussi, plusieurs pays européens ont annoncé le lancement de projets qui permettent de mettre en avant leurs fleurons industriels. Et parce qu'il faut que ces initiatives finissent par trouver des passerelles pour être efficaces et former un tout cohérent, l'Allemagne et le Royaume-Uni annoncent leur intention de collaborer "main dans la main sur la 5G" et d'autres domaines high-tech.
L'annonce intervient au moment de l'inauguration du salon CeBIT de Hanovre, après des événements CES de Las Vegas et MWC de Barcelone déjà bien étoffés. C'est qu'il y a une certaine urgence à montrer que l'Europe n'est pas dépassée par les événements.
La Corée du Sud a déjà dévoilé un plan ambitieux qui doit l'amener à lancer son premier réseau mobile 5G commercial dès 2020 tandis que la Chine donne tous les signes d'une volonté d'être bien placée pour basculer en 5G dès que les technologies seront définies.
La 5G doit permettre de passer à des débits mobiles de 1 Gbps, contre quelques centaines de megabits pas seconde pour la 4G et amener un peu plus les infrastructures vers les réseaux tout-IP, avec une partie réseau mobile faite d'antennes adaptatives pouvant s'associer pour maintenir les débits élevés en toutes circonstances.