On ne peut pas dire que Nokia, après la diffusion de ses résultats trimestriels, se porte particulièrement mal. La société enregistre une forte hausse de son chiffre d'affaires, à 112,66 milliards d'euros ( +28% ) et de son bénéfice net, à 1,22 milliard d'euros ( +25% ).

Nokia a écoulé 115,5 millions de terminaux, moins que les 133,5 millions du trimestre précédent mais en hausse de 26,8% par rapport au même trimestre l'an dernier. Les facteurs saisonniers y sont pour beaucoup, les ventes connaissant traditionnellement un recul après les fêtes de fin d'années.

La part de marché mondial du fabricant glisse d'un point, de 40% à 39%, là aussi sur la base d'un rééquilibrage cyclique. Ces résultats honorables ont pourtant déçu les analystes, qui espéraient un peu plus, et la sanction est tombée immédiatement sur les marchés, le titre cédant plus de 13%.


Perspectives 2008 mitigées

La société prévoit cependant de regagner des parts de marché dès le deuxième trimestre et plus globalement sur l'ensemble de l'année. Nokia maintient une prévision de croissance du marché mondial des ventes de mobiles de 10% mais estime que la valeur gobale du marché risque de diminuer du fait de la faiblesse du dollar. Le ralentissement économique aux Etats-Unis, suivis d'un ralentissement possible en Europe, risque d'affecter les différents paramètres ( ventes, valeur, résultats, etc ).

D'autre part, la part grandissante des marchés émergents va contribuer à diminuer le prix moyen des mobiles Nokia, ce qui signifie un impact sur la marge et les bénéfices. Pour sa partie équipementier, l'avenir n'est pas au beau fixe, la faiblesse du dollar risquant de conduire à une croissance très faible du marché, comme cela était envisagé par le cabinet d'études iSuppli.

Toutes ces estimations en demi-teinte expliquent la réaction de repli des investisseurs. Ce sont tous les secteurs des télécommunications qui semblent sur la voie d'un ralentissement du fait des la crise économique mondiale qui se manifeste depuis l'été 2007.