Après des résultats financiers difficiles pour son premier trimestre fiscal 2013, l'annonce de 5000 suppressions d'emplois dans le cadre de sa réorganisation et surtout le report du lancement de sa plate-forme BlackBerry 10 à début 2013 alors qu'elle est considérée comme la dernière bouée de secours, beaucoup d'observateurs se demandent si le fabricant Research in Motion ( RIM ) n'est pas entré dans une spirale infernale dont plus rien ne peut le faire sortir.

Thorsten Heins, CEO du groupe, prend donc son bâton de pèlerin pour affirmer sa confiance dans le succès des mesures prises depuis son arrivée à la tête de la société et pour réfuter les craintes des analystes.


C'est une question de point de vue
Thosten Heins RIM logo pro  Il a ainsi affirmé à une radio de Toronto qu' il n'y a aucun problème avec la société telle qu'elle se présente actuellement, en faisant bien la distinction avec le moment où il est entré en fonction en janvier 2012, mettant fin à l'ère des deux co-CEO Jim Balsillie et Mike Lazaridis.

Revenant sur la principale cause d'effroi des analystes et observateurs, à savoir le report de BlackBerry 10 ( et des nouveaux terminaux ) à début 2013, il a reconnu que les temps étaient difficiles, notamment sur le marché US, et que la société se trouvait en phase de transition mais il s'est dit confiant dans la sortie de RIM de cette situation de crise.

Peut-il vraiment exprimer autre chose dans un tel contexte ? Certains analystes se demandent même si, avec 5000 salariés sur le départ, la société pourra encore lancer ses nouveaux produits dans de bonnes conditions.

D'autres notent que cela fait perdurer un état de faiblesse dans lequel RIM n'a pas de leviers de croissance ni de terminaux phares pour résister à la pression de la concurrence et d'un marché des smartphones de plus en plus saturé ( du côté des marchés établis, les plus rentables ).

Source : Reuters