À l'heure de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, personne ne s'attendait à ce que le Japon fasse appel à l'aide internationale concernant l'envoi de robots capables de visiter le coeur des réacteurs partiellement détruit.
Et pour cause, la réputation du pays concernant la robotique est actuellement surévaluée comparée à la réalité. Si quelques sociétés japonaises ont fait des avancées significatives dans la robotique il y a 10 ans, aujourd'hui pas un seul des robots humanoïdes prévus à l'époque n'est commercialisé auprès du grand public.
Finalement, le Japon n'aura pas eu la révolution robotique qu'il attendait, mais tout n'est pas perdu pour autant. Ce 1er juillet, un nouveau consortium est né de la signature d'un partenariat entre 300 sociétés nippones toutes rassemblées pour concevoir les robots de 2020.
Baptisé i-RooBo Network Forum, il est présidé par le professeur Hideyuki Tokuda et rassemble deux organisations déjà existantes : celle de Toshiba, Toyota et NTT ( Nippon Telegraph and Telephone ) et un ensemble de petites entreprises s'étant spécialisées dans la robotique.
Le consortium envisage la création d'une centaine de robots commerciaux, qu'il s'agisse de robot de compagnie, d'assistance ou de versions dédiées à des tâches industrielles et utiles.
Chose étonnante, le financement des divers projets fera intégralement appel aux campagnes de financement participatif ( Crowdfunding). Face à un marché international de la robotique qui s'élargit, le Japon souhaite ainsi pouvoir conserver sa place de leader, mais aussi avoir le poids suffisant pour lui permettre d'imposer les prochains standards dans le secteur.