L'organisation Human Rights Watch dresse un bilan alarmiste sur l'intrusion de la robotique dans les systèmes militaires, pointant du doigt plus spécifiquement les drones autonomes en les désignant de robots tueurs.
Selon l'organisation, les avancées technologiques dans la robotique qui permettent à des robots de décider de droit de vie ou de mort sur des humains n'est pas sans risques et ne doit pas être toléré. La responsabilité des actes apportant la mort se doit d'être encadrée, et une machine ne devrait selon toute logique ne pas avoir un tel droit de décision.
Retournant les lois de la robotique selon Asimov contre les fabricants de drones militaires, l'organisation insiste actuellement auprès des gouvernements pour stopper le développement et l'utilisation de ces machines.
L'argument selon lequel l'utilisation des robots militaires permettrait de sauver des vies n'a, selon l'organisation, de réelle intéret que dans les situations n'entrainant la mort d'aucun humain des camps s'opposant.
Selon les divers scientifiques renommés ayant intégré le mouvement, la généralisation des drones et autres systèmes automatisés dans les corps d'armée va crescendo depuis quelques années, au point qu'il faille intervenir dès aujourd'hui pour établir des limites et encadrer l'utilisation des robots dans les armées.
Il est vrai que l'utilisation des drones tueurs est sujet à nombreux débats, non seulement quant à la responsabilité des actes d'un dispositif jugé autonome, mais également en terme de sécurité des systèmes et des risques de détournement de ce matériel jugé sensible.
Loin de comparer la situation actuelle avec les scénarios de Terminator, l'association souhaite avant tout conserver l'humanité dans les combats, celle qui compose certes avec ses excès, mais aussi surtout avec l'empathie, le pardon, la mesure , chose qu'aucun algorithme n'est actuellement en mesure de reproduire.