L'éditeur Rovio n'existe que depuis 2009 mais son jeu phare Angry Birds, en mettant en scène des oiseaux et des cochons, tient de la poule aux oeufs d'or. Depuis son lancement sur la plate-forme iOS puis son extension à d'autres OS, mobiles ou non, le jeu est régulièrement présent dans le top des meilleures ventes des portails de téléchargement.

La dernière version, Angry Birds Space, lancée en mars, a connu des records et permet son créateur d'annoncer avoir franchi la barre du milliard de téléchargements, toutes versions confondues. Les revenus générés par ces ventes et celles des produits dérivés ont généré en 2011 un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars.

Angry Birds  La société comptait en 2011 un effectif de 224 salariés, contre seulement 28 un an auparavant. Tous les voyants sont au vert et la société peut envisager sereinement une entrée en bourse, étape qu'elle compte bien franchir mais pas n'importe comment.

Ses représentants n'en avaient pas rejeté l'idée fin 2011, tout en soulignant qu'ils souhaitaient d'abord consolider leur position et ne pas se lancer trop tôt sur les marchés publics. Au vu des déconvenues de certaines sociétés du Web entrées en bourse l'an dernier, l'attitude est prudente.

C'est aussi que, en ne s'appuyant pas sur une unique source de revenus ( le merchandising compte pour presque un tiers des ventes ), Rovio ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. Il reste que si les perspectives pour 2012 et 2013 sont alléchantes, c'est la capacité de l'éditeur à se renouveler que les investisseurs surveilleront de près avant de lui accorder leur confiance.

Rovio, en ayant l'ambition de devenir une marque de divertissement au-delà du rôle de l'éditeur de jeux, propose en ce sens une vision cohérente.