La présentation du Galaxy S6 et du S6 Edge à écran incurvé a conduit à de nombreux commentaires plutôt élogieux de la presse généraliste et spécialisée et à des prédictions de volume élevées chez les analystes, après un modèle Galaxy S5 qui n'avait pas totalement convaincu en 2014.
Mais en mettant surtout l'accent sur l'écran incurvé du S6 Edge dans ses campagnes marketing, le groupe a suscité une demande envers la variante à laquelle il n'a pas pu répondre, faute d'être capable de produire suffisamment d'affichages incurvés, tandis que les ventes du Galaxy S6, anticipées dans un ratio de 4 pour 1 par rapport au S6 Edge, ont été pertubées par le focus sur le S6 Edge.
Entre un Galaxy S6 qui se vend moins bien que prévu et un Galaxy S6 Edge qui ne peut être vendu car produit en quantités insuffisantes, c'est cette année encore la soupe à la grimace chez le fabricant coréen avec un volume qui n'atteindra pas les prévisions déjà délirantes des analystes mais qui ne passera pas non plus les projections internes.
Samsung anticipe donc un septième recul consécutif de son bénéfice opérationnel qui devrait atteindre 6 900 milliards de wons, soit 5,5 milliards d'euros, en-dessous du consensus des analystes, pour un un chiffre d'affaires de 48 000 milliards de wons, en recul de 8% par rapport à l'an dernier et loin des 53 000 milliards de wons attendus par les analystes.
Samsung aurait bien corrigé le problème de pénurie d'écrans pour le Galaxy S6 Edge mais la période cruciale des trois premiers mois de commercialisation est passée et d'autres smartphones attirent maintenant la lumière à eux, sans compter les attentes qui commencent à grandir vis à vis de la prochaine génération d'iPhone.