Le Daily Beast est à l'origine de la polémique qui secoue quelque peu le marché des téléviseurs intelligents ou connectés cette semaine après avoir révélé que les écrans Samsung pouvaient espionner les utilisateurs à leur insu.
C'est ce qu'indique la dernière version en date de la charte de confidentialité du fabricant précédé d'un avertissement. Samsung indique ainsi que ses écrans peuvent collecter des commandes vocales et des tests associés afin d'améliorer la qualité de son service de reconnaissance vocale.
La firme évoque " Veuillez, s'il vous plaît, être conscient que si vos paroles incluent des informations personnelles ou sensibles, elles feront partie des données enregistrées et transmises à des services tiers." En d'autres termes, gare à vos paroles dans le salon, la télévision vous espionne...
Et si vous pensez qu'il suffit de désactiver la reconnaissance vocale pour ne plus être écouté par le téléviseur, là encore, Samsung met en garde : " Si Samsung ne collectera pas vos paroles, Samsung pourra toujours récupérer les textes associés et les données issues d'autres usages pour que nous puissions évaluer les performances de cette fonction et l'améliorer."
L'idée de se faire espionner par son téléviseur n'est pas sa rappeler certains passages de 1984 de George Orwell. Et même si cet espionnage a principalement des motivations mercantiles, personne ne sait qui finira par récupérer ces informations et comment elles pourraient être utilisées à l'avenir par des forces de l'ordre, des agences diverses, des gouvernements, ou plus simplement des hackers.
Même s'il faut fouiner dans la charte de confidentialité pour y avoir accès, Samsung reste relativement transparent avec les utilisateurs sur ce phénomène d'écoute permanente. Et cela n'empêche visiblement pas la marque d'écouler ses stocks puisque le Sud coréen est leader sur le marché, la firme a écoulé 215,2 millions d'écrans en 2014 avec une augmentation de 5,4% de part de marché sur l'année