telephones Il n'y a pas qu'en France que la question de la nocivité éventuelle des radiofréquences émises par les téléphones portables incite à prendre des mesures de précaution. Le maire de San Francisco entend en effet obliger les revendeurs de mobiles à afficher clairement le débit d'absorption spécifique ( DAS ou SAR en anglais ) des terminaux.

Gavin Newsom espère que son initiative s'étendra rapidement à d'autres villes dans le pays. Il souhaite également que les vendeurs soient en mesure d'expliquer aux clients la signification du DAS. Ce n'est pas tant la reconnaissance d'un risque existant qui est l'origine de son initiative mais plutôt le fait que ce type d'information, tout en étant public, est rarement mis en avant.

Mais aux Etats-Unis comme en France, le risque sanitaire des radiofréquences émises par les mobiles n'est pas reconnu officiellement en dessous de certaines valeurs et l'organisme FCC ( Federal Communications Commission ) vérifie par ailleurs pour chaque mobile vendu qu'un plafond d'émission n'est pas dépassé.


Des propositions qui déplaisent aux industriels
Il est même plus strict aux Etats-Unis ( 1,6 Watt / Kg) qu'en Europe ( 2 Watts / Kg ). Gary Newsom souhaite néanmoins que cette donnée soit clairement mise en avant et envisage un comité de surveillance qui pourrait sanctionner les vendeurs ne se pliant pas à cette nouvelle obligation.

La mesure doit toutefois passer encore en commission avant d'être validée et appliquée. D'autres idées sont à l'étude, comme l'interdiction du mobile dans les écoles primaires, les enfants étant plus sensibles aux radiations.

La Cellular Telecommunications and Internet Association ( CTIA ) , qui représente entre autres les opérateurs et fabricants, conteste la notion de dangerosité des radiofréquences émises par les mobiles en rappelant les positions de l' American Cancer Society et de l' ONU qui ne voient pas de risque de santé publique dans les téléphones portables.

Elle n'a pas encore indiqué si elle s'opposerait aux initiatives du maire de San Francisco mais, selon le San Francisco Chronicle, ce dernier s'attend à une réaction de sa part. Sur les terres mêmes de l' iPhone ( Cupertino, où se trouve le quartier général d' Apple, est situé dans la banlieue de San Francisco ), le débat de la dangerosité des ondes radio émises par les mobiles fait aussi des vagues.