L’ILC (International Linear Collider) vient ainsi d’être annoncé comme terminé, du moins sur le papier, par l’ensemble de la communauté scientifique.
« La technologie est là, des étapes clefs ont été franchies en recherche et en développement et nous pouvons attaquer sa construction dès demain » a partagé Barry Barish, physicien américain et chef du projet.
Le but de cette machine colossale est de comprendre de quoi est constitué l’univers et comment tous ses composants s’assemblent les uns avec les autres. Les scientifiques ont pour théorie que la majorité de l’univers (95 % ou plus) est constitué de matière noire, mais jamais de telles particules n’ont été observées jusqu’à présent.
L’ILC devrait être capable de créer ces particules et bien d’autres encore en faisant entrer des électrons et des positrons en collision.
Pour l’instant, deux obstacles se dressent face à la construction de l’ILC : trouver un pays qui hébergera le projet, puis trouver les fonds nécessaires à son financement.
Le financement devrait être plus complexe à négocier avec une facture qui s’affiche à 7,8 milliards de dollars, soit deux fois le budget nécessaire à la création du LHC, l’actuel accélérateur de particules le plus grand au monde.
Néanmoins, avec déjà plus de 1000 scientifiques de diverses nations impliqués dans le projet, beaucoup ont déjà annoncé que cet outil serait indispensable aux avancées dans l’étude de la composition de l’univers. Et puisque le LHC a déjà prouvé que les accélérateurs de particules pouvaient être à l’origine de découvertes fabuleuses, le projet de l’ILC a toutes ses chances. (Le LHC se montre inadapté aux particules que les scientifiques souhaitent faire entrer en collision pour créer de la matière noire.)
En outre, l’ILC pourrait, de par sa structure linéaire et variable, permettre de poursuivre les expériences sur le boson de Higgs ( la "particule de dieu" ) découvert par le LHC en 2012 bien au-delà de ce que l’outil actuel ne le permet.