Les enquêteurs, forces de l'ordre et représentants de grosses organisations, comme la Banque de France par exemple, ont ainsi passé une semaine à Moscou à discuter avec leurs homologues russes pour trouver un point d'accord dans cette lutte contre la fraude sur le Web.

Le chef de l'Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information et de la Communication ( OCLCTIC, Ministère de l'intérieur ), Christian Aghroum, a déclaré à nos confrères de l'AFP que l'objectif de cette conférence de quatre jours était " de personnaliser la coopération croissante " qui existe entre les deux pays.

Les discussions se sont ainsi articulées autour de la fraude en ligne, mais également autour des réseaux de pornographie infantile. L' OCLCTIC a déclaré que l'angle d'attaque principal serait le phishing, technique consistant à duper un internaute avec un faux courriel ou faux site Web afin de récupérer ses informations personnelles.

" Les victimes sont en France et les auteurs de ces actes sont en Russie, et ils sont ultra organisés ", a ajouté l'OCLCTIC. " Il est temps de mettre une fin à ce mythe du cyberdélit. Ce n'est pas comme si un étudiant assis dans sa chambre envoyait des virus vers les quartiers généraux d'entreprises ", indique Aghroum qui a rappelé qu'il s'agissait " en réalité " d'un " réseau organisé d'attaques massives ".