Le suspens arrive à son terme et le conseil de surveillance de Vivendi a fait le choix de son interlocuteur pour mener à bien les négociations du rachat de l'opérateur SFR. Et si cela ne va pas faire plaisir à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, ce dernier avait vu juste en affirmant ce matin que Vivendi privilégiait la piste Numericable.
Le groupe Vivendi vient d'annoncer qu'il entrait en négociations exclusives avec Altice, actionnaire de Numericable, pour une période de trois semaines. Le conseil de surveillance " estime que cette offre [d'Altice/Numericable] est la plus pertinente pour les actionnaires et les salariés du Grope et qu'elle offre la meilleure sécurité d'exécution", indique-t-il dans un communiqué.
Les soutiens d'Arnaud Montebourg dès l'officialisation des deux projets, de Xavier Niel, président du groupe Iliad, qui pouvait y trouver largement son compte avec un accord annexe pour récupérer antennes et fréquences de Bouygues Telecom et les promesses sur l'emploi et l'investissement de Martin Bouygues n'auront pas changé la donne, alors que Vivendi semblait dès le début montrer une préférence pour le projet de Numericable.
Vivendi affirme que l'offre de Numericable "répond le mieux à l'objectif de Vivendi de devenir rapidement un acteur européen majeur des médias et des contenus et de renforcer SFR comme un acteur dynamique du très haut débit fixe et mobile".
Les dimensions de régulation et de délai de mise en oeuvre ont donc visiblement joué en faveur de Numericable qui promet un paiement de 11,75 milliards d'euros en numéraire et le contrôle de 32% de l'entité qui sera créée.
" A l'issue de trois semaines, le conseil de surveillance se réunira de nouveau pour examiner les suites à donner et s'il doit en conséquence mettre un terme aux autres options envisagées", indique encore le commmuniqué.