L'opérateur SFR fait partie des acteurs estimant que l'arrivée de Free Mobile crée avec ses forfaits à bas prix une distorsion économique sur le marché mobile français qui allait imposer de " serrer les boulons " et sans doute détruire des emplois.

Frank Esser, PDG de SFR, a souvent reproché à son concurrent Orange d'avoir donné les moyens au nouvel entrant de se montrer agressif sur les tarifs grâce à l'accord d'itinérance 3G qu'il n'avait aucune obligation de signer et a toujours interrogé le modèle économique de Free dont il ne voit pas comment les forfaits à 2 € peuvent assurer une base de financement pour la création du réseau mobile 4G.

Mais les derniers résultats financiers de SFR, en confirmant la perte de 200 000 clients dans la période d'arrivée de Free Mobile sur le marché et l'avertissement que l'opérateur allait sans doute perdre en rentabilité cette année, le patron de l'opérateur se retrouve en position délicate, malgré une présence depuis plus de 10 ans à sa tête.

Selon le journal Le Figaro, Frank Esser pourrait faire les frais d'une réorganisation interne profonde de SFR, sans qu'un successeur n'ait été mis en lumière. Le journal Les Echos rapporte en outre qu'il a laissé la présidence de la FFT ( Fédération Française des Télécommunications ) à Pierre Louette, secrétaire général du groupe France-Télécom - Orange la semaine dernière.

Le groupe Vivendi, qui détient depuis peu le contrôle complet de SFR, pourrait ainsi vouloir faire peau neuve jusqu'au plus haut niveau pour répondre au défi Free Mobile, avec de nouvelles têtes et sans doute de nouvelles propositions stratégiques.

 

MàJ 15:00 : selon le journal les Echos, c'est Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, qui pourrait devenir le nouveau président de SFR, l'officialisation étant attendue en fin de journée.

Source : Les Echos