Le groupe Bouygues a mis les petits plats dans les grands pour tenter de détourner l'attention du groupe Vivendi de ses négociations exclusives avec Numericable et devenir l'offre de référence en vue du rachat de l'opérateur SFR.
Avec un écart de plus de 1 milliard d'euros par rapport à l'offre concurrente et une participation de Vivendi dans la nouvelle structure ramenée au minimum, le groupe Bouygues espère faire oublier les autres obstacles (réglementaires, délais) qui ont pu inciter Vivendi à opter pour Altice / Numericable.
Fort de cette offre qu'il considère largement supérieure à celle de Numericable, Martin Bouygues demande au conseil de surveillance de Vivendi de mettre fin à son exclusivité et de basculer vers sa proposition au nom de l'offre la mieux disante.
Prudent, Vivendi a promis de s'intéresser à la proposition de Bouygues mais sans abandonner ses négociations exclusives avec Numericable / Altice. Et selon le journal Le Monde, le comité chargé de l'évaluation des offres des candidats doit se réunir ce 27 mars au soir pour discuter de l'offre de Bouygues.
Il ne s'agira pas pour autant d'ouvrir des négociations, ce qui ne manquerait pas de fâcher Numericable, avec lequel Vivendi est lié jusqu'au 4 avril. Dans le même temps, le groupe ne peut ignorer trop longtemps la contre-proposition de Bouygues, même si l'insistance de Martin Bouygues finit par lasser un peu chez Vivendi, indique Le Monde.
Et si le 4 avril est censé permettre de décider si l'offre de Numericable est la plus intéressante pour le rachat de SFR, les observateurs commencent à suggérer qu'un délai supplémentaire pourrait être nécessaire pour faire un choix définitif, d'autant plus qu'une nouvelle évolution de l'offre de Numericable reste possible.