Après avoir étudié plusieurs options pour redresser la barre, le conseil d’administration du groupe japonais Sharp a annoncé, fin février, qu’il retenait finalement l'offre formulée par le groupe taïwanais Hon Hai. Hon Hai et ses filiales, parmi lesquelles Foxconn, étaient ainsi censés se partager 65,91 % du capital de Sharp après le rachat de nouvelles actions et la reprise des dettes pour un montant total de 5,3 milliards d’euros. Le géant américain Qualcomm et les banques japonaises Mizuho/Mitsubishi UFJ Financial Group devaient quant à eux conserver le reste.
Mais le rapprochement pourrait être retardé, voire annulé. Hon Hai aurait en effet tilté à la découverte de nouveaux éléments dans les comptes de Sharp. Alors qu’une signature aurait pu intervenir cette semaine, il aurait ainsi suspendu le processus d’acquisition le temps d’obtenir plus d’informations sur la santé financière du groupe, notamment les données relatives au trimestre en cours dont la publication est prévue fin avril / début mai. Pour autant, un abandon est jugé peu probable par les observateurs. Hon Hai souhaite en effet mettre la main sur les technologies d’écran de Sharp, afin d’obtenir un meilleur rapport de force lors des négociations avec son client Apple.