Le succès dans les pays émergents trouve son explication dans la qualité de réseau peu homogène. Cette dernière rend nécessaire le fait de posséder plusieurs cartes SIM pour basculer entre les différents réseaux si l'on souhaite rester joignable. La faible diffusion sur les marchés matures s’explique quant à elle par le barrage des opérateurs, peu enclins à les proposer dans les boutiques. Pas question de vendre un terminal sur lequel on devra ensuite cohabiter avec un concurrent. Comme on l’admet chez Orange, la stratégie des opérateurs européens a toujours été de contenir l’utilisateur, surtout à l’époque où les smartphones profitaient de plus larges subventions.
Reste que cela n’empêchera pas le marché de décoller, avec les constructeurs de plus en plus nombreux à proposer les smartphones à plusieurs cartes SIM ( deux généralement, même s’il existe des modèles à trois ou quatre ) par d’autres canaux. D’après le cabinet d’étude Strategy Analytics, les ventes globales de smartphones vont progresser de 11 % en 2016, pendant que celles des smartphones multi-SIM vont grimper de 19 %. Sur 1,6 milliard de smartphones écoulés à travers le Monde, un tiers pourraient proposer plusieurs cartes SIM. Yves Maitre d’Amato, de chez Orange, estime que la demande n’est pas encore assez forte aujourd’hui pour inciter l'opérateur à y venir.