Plutôt que de débourser jusqu'à 700 ou 1000 euros dans le dernier smartphone sorti pour coller avec son forfait mobile sans engagement, beaucoup optent pour le marché de l'occasion. Les plateformes de vente de produits recyclés et reconditionnés sont légion, tout comme les annonces de particulier à particulier, mais une tendance inquiétante se dégage : les revendeurs ne prennent parfois pas la peine d'effacer leurs données privées des terminaux.
Blancco Technology Group et Kroll Ontrack ont ainsi mené une étude, mise en avant par nos confrères de Numerama, sur le marché des smartphones et autres dispositifs d'occasion et démontré que sur un panel de 122 appareils ( qui rassemble également des SSD et HDD), plus de la moitié contenaient encore des données personnelles, accessibles au nouveau propriétaire.
Pour ce qui est des mobiles du groupe d'étude : " Des milliers de messages électroniques, journaux d'appels, SMS, messages, photos et vidéos ont été trouvés sur 35% des appareils mobiles".
En cause, les dispositifs d'effacement qui ne seraient pas toujours efficaces : " Un examen approfondi démontre qu'une tentative de suppression a été menée sur 57 % des appareils mobiles qui contenaient des pourtant toujours des données. Ces tentatives de suppression ont échoué à cause des méthodes courantes, mais peu fiables utilisées, laissant des informations sensibles exposées et potentiellement accessibles."
Le cas est valable y compris pour certains smartphones ayant profité d'une restauration aux paramètres d'usine. Une aubaine pour les sociétés à l'origine de l'étude, puisque chacune propose des logiciels spécialisés dans l'effacement des données.