On le pressent déjà à la vue des premiers benchmarks des processeurs mobiles qui embarqueront dans les smartphones haut de gamme de 2016 : les performances des SoC des différents acteurs seront relativement proches et ne permettront pas franchement de trancher en faveur d'un fournisseur en particulier.
Les différences constatées ne seront sans doute pas très marquées dans le cadre de l'expérience utilisateur au quotidien, et ce malgré le saut de performances qui s'annoncent entre la génération actuelle de processeurs et celle qui arrive.
De fait, ce sont d'autres éléments qui vont assurer la différenciation, affirment les observateurs. Désormais, au lieu des performances brutes des processeurs mobiles, ce sont leurs fonctionnalités annexes qui vont faire la différence entre les acteurs du marché.
La gestion efficace d'éléments comme la recharge rapide et sans fil, le lecteur d'empreintes, le double capteur photo ou la 3D va devenir le point central de la communication des grands fabricants de puces comme Qualcomm, MediaTek ou le chinois Spreadtrum, dans un contexte rendu déjà difficile par la volonté de plusieurs fabricants de smartphones de disposer de leurs propres processeurs.
Les bénéfices générés par les processeurs d'applications et les modems ont de bonnes chances de stagner en 2016, prédisent déjà les observateurs du marché, et tout sera bon pour faire pencher la balance en sa faveur, alors que l'effet de la concurrence se durcit et que les marchés les plus lucratifs arrivent à saturation, obligeant à ajouter de nouvelles fonctionnalités pour se différencier.
Cette situation pourrait toutefois aider les grands fabricants de processeurs à maintenir leur position sur le marché face aux SoC custom des fabricants de smartphones. Qualcomm l'a par exemple bien compris pour son SoC SnapDragon 820 en mettant en avant dans sa communication toutes les possibilités en matière de traitement du signal et de machine learning, avant même d'évoquer les nouveaux coeurs Kryo de son CPU.