Maison-mère de Snapchat, Snap publie ses résultats pour le deuxième trimestre de son exercice. La deuxième publication de ce genre depuis son entrée à la Bourse de New York. Une entrée en fanfare qui paraît aujourd'hui bien loin.
Dans les échanges après Bourse, et comme après la publication des résultats du premier trimestre, l'action du titre a une nouvelle fois plongé en perdant 16,70 % de sa valeur. Sous la barre des 12 $ (11,47 $), alors que le cours d'introduction était de 17 $ en mars dernier et avait rapidement dépassé les 27 $.
Même s'il faut garder à l'esprit que la baisse est influencée par le fait que les plus anciens actionnaires peuvent désormais revendre leurs titres*, les investisseurs ont manifestement encore été déçus par le nombre d'utilisateurs quotidiens actifs de Snapchat qui s'établit à 173 millions au 30 juin (dont 57 millions en Europe). C'est pourtant une progression par rapport aux 166 millions du premier trimestre.
Un des soucis pour l'application de messagerie Snapchat est que ses fonctionnalités phares ont été copiées ailleurs où elles rencontrent un succès rapide. C'est par exemple le cas avec Instagram où les Stories sont utilisées par plus de 250 millions d'utilisateurs par jour.
À 181,6 millions de dollars, le chiffre d'affaires trimestriel de Snap a progressé de 153 % sur un an. C'est moins que les attentes du marché. La perte nette trimestrielle s'est encore creusée à 443 millions de dollars et atteint 2,65 milliards de dollars sur le premier semestre.
Si Snap ne mise pas tout sur Snapchat et a par exemple introduit la paire de lunettes de soleil connectées avec mini caméras Spectacles (et planche sur des projets de réalité augmentée et de drones), sa capacité à transformer son audience en revenus - essentiellement publicitaires - a du mal à convaincre. Un problème que Twitter connaît bien. L'interrogation d'autant plus grande lorsque la base d'utilisateurs ne grandit pas suffisamment rapidement.
* Patron de Snap, Evan Spiegel a précisé qu'il ne vendra pas de titres cette année, et idem pour le cofondateur Bobby Murphy.