C'est un programme lancé il y a un peu moins de 10 ans qui devrait s'éveiller aujourd'hui à 11 H ( heure de Paris). La sonde Rosetta, lancée depuis la Terre en 2004 avait réalisé trois fois le tour de notre planète et de mars afin de prendre suffisamment de vitesse et de s'élancer vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Depuis, ses panneaux ont été orientés vers le soleil pour
À partir de 11 heures, une séquence préprogrammée devrait se lancer automatiquement depuis la sonde. En marge des contrôles de routine, le module devrait rétablir les communications avec la Terre.
Après avoir réchauffé ses suiveurs stellaires pendant environ 6 heures, les moteurs devraient se rallumer pour
Le signal émis par la sonde devrait prendre 45 minutes pour franchir les 907 millions de kilomètres qui nous en éloignent. On ne devrait ainsi pas avoir de nouvelles de Rosetta avant le début de soirée, entre 18h30 et 19h30.
Ce n'est qu'à partir du mois de mai prochain que Roseta pourra analyser le coeur de la comète qu'elle cible. Elle devrait également cartographier précisément le noyau de la comète pour trouver la zone idéale à l'atterrissage de Philae, un petit module autonome équipé de 21 instruments.
L'étude de Churyumov-Gerasimenko devrait durer 18 mois et les scientifiques sont très attentifs aux résultats puisqu'il s'agira là d'une première. Jamais une comète n'a été étudiée autrement que par l'analyse de ses débris tombés sur Terre et donc lourdement endommagés.
L'analyse du coeur de la comète se présente comme une porte ouverte vers les origines de l'Univers comme l'indique Mark McCaughrean, responsable de l'exploration spatiale à l'ESA : " Ouvrir ces capsules en regardant les gaz, la poussière et surtout la glace qui les composent, c'est obtenir des indices formidables sur l'origine de notre système solaire et peut-être même de la vie, puisque les comètes contiennent des molécules organiques".
C'est aussi pour cela que le projet Rosetta est souvent présenté comme une mission " d'archéologie spatiale".