Elles sont flexibles, fonctionnent sans fil, et suffisamment petites pour passer dans le chas d’une aiguille. Ces nouvelles sondes devraient permettre aux scientifiques d’influencer l’activité neuronale d’animaux vivants, mais également de mesurer un ensemble de processus physiologiques et biochimiques d’après le physicien et neuroscientifique Mark Schnitzer de l’Université de Stanford.
Néanmoins, il reste particulièrement complexe d’apporter une source lumineuse dans un cerveau, et jusqu’ici elle était amenée par de la fibre optique.
Toutefois, ces nouvelles sondes offrent divers avantages, comme le rapporte John Rogers, de l’Université de l’Illinois « Leurs dimensions sont plus réduites que la fibre optique et elles se veulent plus flexibles ». Des caractéristiques qui aident à limiter les dommages aux tissus pendant leur insertion.
Autre avantage : « elles sont activées et contrôlées sans fil, de façon à ce que l’animal soit libre de tout mouvement, d’interactions sociales et autres comportements naturels ».
Les chercheurs espèrent que l’optogénétique pourra permettre des stimulations profondes du cerveau et pourquoi pas envisager des thérapies dans lesquelles des sondes seraient placées dans des cerveaux humains pour traiter des désordres moteurs, des formes de dépressions résistantes aux médicaments, ou d’autres conditions dans lesquelles l’usage de molécules médicamenteuses trouve ses limites.
Les électrodes métalliques actuellement utilisées ne sont pas capables de cibler précisément les neurones, contrairement à ces nouvelles sondes. De quoi cibler de façon exclusive le réseau neuronal présentant un dysfonctionnement sans influencer les autres fonctions du patient.
Bien que biocompatibles et très peu invasives, l’usage de ces nouvelles sondes ne devrait pas intervenir avant plusieurs années.