Sony ericsson logo pro Les efforts de réorganisation depuis un an et demi et la réorientation stratégique de Sony Ericsson vers les smartphones ont-elles fini par payer ? Le fabricant de terminaux se félicite de son retour à la rentabilité au premier trimestre 2010, un peu en avance sur ses propres estimations.

Mais si la société redevient bénéficiaire, c'est au prix d'une évolution radicale vers les smartphones. Produisant moins de terminaux mais produisant des terminaux plus rentables, le chiffre d'affaires et les volumes s'en ressentent.

Sony Ericsson annonce ainsi un chiffre d'affaires au premier trimestre 2010 de 1,41 milliard d'euros alors qu'il était de 1,74 milliard d'euros un an auparavant ( -14% ), tandis que le volume de terminaux écoulés est de 10,5 millions d'unités, contre 14,5 millions il y a un an ( - 28% )


De fabricant de mobiles à fabricant de smartphones
Comme Motorola, Sony Ericsson pourrait donc sortir du Top 5 mondial des fabricants de mobiles, sous la poussée de nouveaux acteurs et notamment des fabricants chinois. Mais dans le même temps, le prix moyen des terminaux Sony Ericsson est passé à 134 € alors qu'il était de 120 € début 2009, grâce à ses ventes de smartphones.

Ce changement d'axe stratégique, associé aux mesures de restructuration, lui a toutefois permis d'afficher un bénéfice net de 21 millions d'euros, contre une perte de 293 millions d'euros début 2009.

Bert Nordberg, CEO de Sony Ericsson, peut donc afficher sa satisfaction : " l'augmentation de nos marges brutes et opérationnelles montrent que nous sommes sur la bonne voie pour bâtir la structure financière adaptée à notre modèle économique et à notre stratégie. Nous allons poursuivre nos efforts via notre programme de réorganisation pour nous assurer que nous sommes concurrentiels. "

Mais l'orientation vers les smartphone a un prix : celui de la part de marché mondiale. Au premier trimestre 2010, Sony Ericsson ne représente plus que 4% des ventes de mobiles dans le monde.