Sony Interactive a lancé une offensive judiciaire contre Tencent, accusant le géant chinois d'avoir purement et simplement pillé sa célèbre franchise Horizon. Dans une plainte déposée en Californie, Sony qualifie le futur jeu de Tencent, Light of Motiram, de « clone servile », une copie qui menacerait de semer la confusion chez les joueurs.

Une ressemblance qui frôle la caricature ?

Dès la diffusion de sa première bande-annonce, Light of Motiram a provoqué une vague de stupéfaction. Les joueurs pensaient d'abord à un nouvel opus de Horizon, avant de réaliser qu'il s'agissait d'un projet signé Tencent. Et pour cause, les similitudes sont plus que troublantes.

Une jeune protagoniste évolue dans un monde post-apocalyptique, des décors mêlent nature sauvage et ruines modernes, et surtout, des animaux robotiques qui semblent tout droit sortis des fichiers de Guerilla Games, le studio derrière Horizon.

La copie s'étendrait aux mécaniques de jeu, aux armes, aux vêtements et même à la musique. Des journalistes spécialisés n'ont pas hésité à surnommer le titre « Horizon Zero Originality », un jeu de mots qui résume la situation.

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Des négociations qui tournent au vinaigre

Selon la plainte de Sony, Tencent aurait commencé le développement de son jeu en 2023. En mars 2024, lors de la Game Developers Conference, le géant chinois aurait approché Sony pour lui proposer de développer une suite officielle à Horizon. Une offre poliment refusée par le créateur de la PlayStation.

Apparemment, ce refus n'a pas freiné les ardeurs de Tencent. Sony aurait ensuite tenté de régler le conflit à l'amiable, mais se serait heurté à une nouvelle demande de licence de la part de Tencent pour utiliser la propriété intellectuelle de Horizon.

Malgré un second refus clair et net, Tencent aurait tout de même poursuivi le développement de sa copie.

La justice saisie pour le clone servile

Face à ce que Sony considère comme une violation de ses droits d'auteur et de sa marque, la voie judiciaire est devenue inévitable.

Sony demande au tribunal d'interdire à Tencent de poursuivre ses infractions, mais réclame également des dommages et intérêts pouvant atteindre 150 000 dollars par œuvre enfreinte. Plus radical encore, Sony exige la saisie et la destruction de tous les contenus liés à Light of Motiram.

Pendant que les avocats affûtent leurs arguments, le jeu reste listé sur les boutiques en ligne comme Steam et l'Epic Games Store, laissant planer le doute sur son avenir.