Le satellite SWOT (Surface Water & Ocean Topography), conçu par la NASA et le CNES, avec la collaboration de l'Agence Spatiale Canadienne (CSA) et l'Agence Spatiale Britannique (UKSA), doit permettre d'exploiter un nouveau concept d'altimétrie interférométrique pour en savoir plus sur les mouvements des étendues d'eau présentes sur Terre afin d'en tirer divers enseignements, de la météo à la prédiction de phénomènes de grande ampleur comme les conséquences du courant marin El Nino, en passant par l'observation des conséquences du réchauffement climatique.

Cette technique doit permettre une mesure beaucoup plus précise des mouvements des masses d'eau et surtout fournir pour la première fois la mesure de la hauteur des eaux de surface continentale, représentées par les lacs et les fleuves.

SWOT NASA CNES

Elle devrait avantageusement remplacer les systèmes de mesure terrestre dont l'installation peut être inégale et la maintenance compliquée. Les mesures depuis le satellite SWOT fourniront un ensemble de données plus réguliers et fiables qui devrait constituer un apport important à la science hydrologique et apporter des éléments pour une meilleure gestion de l'eau potable dans le monde entier, sans compter une meilleure connaissance du fonctionnement des échanges d'énergie entre océans et atmosphère à plus grande échelle.

SWOT interferometre

La NASA vient d'annoncer le prestataire qui sera chargé d'envoyer le précieux satellite SWOT en orbite. C'est la société SpaceX de l'homme d'affaires Elon Musk qui a remporté le contrat. Le lancement est programmé pour le mois d'avril 2021 avec un lanceur Falcon 9 depuis le pas de tir 4E de la base militaire de Vandenberg, en Californie.

Le coût de la mission SWOT pour la NASA est d'environ 112 millions de dollars. Les instruments de la future "vigie des eaux" pourront couvrir au moins 90% du globe terrestre et passeront au-dessus de toutes les masses d'eau au moins deux fois tous les 21 jours.