La Station Spatiale Internationale (ISS) vit ses dernières années d'activité et sera finalement détruite dans l'atmosphère terrestre en 2031 après une ultime manoeuvre de désorbitage la précipitant vers le point Nemo dans le Pacifique Sud, loin de toute terre émergée.

Elle laissera place à des stations spatiales commerciales conçues et mises en services par des entreprises privées mais qui permettront de continuer à envoyer des astronautes se former et travailler en conditions d'apesanteur.

L'un des projets en cours porte le nom de Starlab et fait partie des initiatives financées par la NASA du programme LEOD (Low Earth Orbit Development) pour préparer l'après-ISS et déployer des stations spatiales en orbite basse autour de la Terre.

Une présence européenne avec Airbus

L'enteprise américaine Voyager Space s'est positionnée auprès de l'agence spatiale américaine pour sa conception et a obtenu une enveloppe de 160 millions de dollars. Elle vient d'être rejointe par Airbus Defence and Space pour contribuer à la conception, la fabrication et l'exploitation de la future station spatiale.

Starlab Airbus

Starlab sera ouverte aux astronautes de la NASA mais pourra aussi accueillir d'autres passagers au fil des contrats. En faisant entrer Airbus dans sa conception, l'Europe pourra aussi profiter de cette nouvelle ressource par l'intermédiaire de l'ESA (Agence spatiale européenne) et des agences spatiales nationales européennes.

Cela contribuera également à maintenir la bonne collaboration entre l'ESA et la NASA sur les projets aérospatiaux, même si la co-entreprise formée entre Airbus et Voyager Space est à l'avantage des USA.

Une nouvelle ère après l'ISS

Airbus indique que l'annonce fait suite au passage d'un point d'étape important pour le projet, dit SRR (revue des exigences des systèmes) qui "permet d'évaluer les principaux systèmes spatiaux et leur maturité technique, ainsi que la capacité à répondre aux exigences en matière de sécurité et de mission de la NASA".

La station Starlab doit être placée en orbite d'ici 2028 à partir d'un unique tir et ainsi maintenir une continuité de présence humaine dans l'espace. Le groupe hôtelier Hilton est chargé de la conception des quartiers d'habitation, la station pouvant accueillir jusqu'à 4 personnes, astronautes et chercheurs puisqu'elle disposera d'un laboratoire traitant aussi bien de biologie que de physique et de science des matériaux.