Finalement, c'est la solution d'un vaisseau de sauvetage russe qui a été retenue. Le Soyouz MS-23 partira plus tôt que prévu vers la Station spatiale internationale (ISS). Il voyagera avec du matériel, mais sans équipage à bord pour s'y rendre. Après un décollage prévu le 20 février prochain, le Soyouz MS-23 ramènera ultérieurement sur Terre l'équipage du Soyouz MS-22.
Amarré à l'ISS depuis le mois de septembre dernier, le Soyouz MS-22 a été victime mi-décembre d'une importante fuite de liquide de refroidissement via par un trou de 0,8 mm de diamètre. Après des évaluations et des analyses thermiques, il a été décidé que le Soyouz MS-22 doit revenir sur Terre sans équipage.
Manifestement, les conditions n'étaient pas nominales afin de garantir la sécurité d'un équipage à l'intérieur de la cabine du Soyouz MS-22 lors d'une rentrée atmosphérique. Le Soyouz MS-22 sera désamarré de l'ISS et effectuera un atterrissage au Kazakhstan une dizaine de jours après l'arrivée du Soyouz MS-23 pour l'ISS.
Mission prolongée pour le futur ex-équipage de Soyouz MS-22
Les deux cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline, ainsi que l'astronaute américain Frank Rubio sont directement concernés. À la suite d'une mission de six mois dans l'ISS, cet équipage du Soyouz MS-22 aurait normalement dû revenir sur Terre le 28 mars.
Leur mission a été prolongée, sans plus de précision pour une date de retour, mais ce retour s'effectuera donc à bord du Soyouz MS-23. Il devrait s'agir d'une prolongation de mission de plusieurs mois. A priori, il n'y a aucun besoin de précipiter les choses.
Rappelons que l'Agence spatiale américaine avait commencé à envisager un plan de secours impliquant SpaceX avec le vaisseau Crew Dragon, dans l'éventualité où un lancement de Soyouz par son homologue russe Roscosmos n'aurait pas été possible.
Un impact de micrométéorite
Sept personnes sont en ce moment dans l'ISS. En plus du Soyouz MS-22 endommagé, un vaisseau Crew Dragon de SpaceX (Crew-5) y est également amarré. Il n'est toutefois prévu que pour accueillir quatre personnes.
Selon le patron de Roscosmos, les analyses menées ont confirmé que la fuite a été causée par un impact de micrométéorite qui a endommagé un radiateur. De quoi évacuer l'hypothèse d'un défaut de fabrication. La Nasa et Roscosmos ont travaillé ensemble sur les analyses.