
Les fabricants de semiconducteurs sont donc soumis aux aléas des baisses de demande et aux projections pessimistes. Parmi eux, le leader européen STMicroelectronics a lancé un profit warning sur ses résultats financiers du dernier trimestre, estimant qu'ils seront inférieurs à ses prévisions initiales.
La société envisage un repli de son chiffre d'affaires de l'ordre de 12,8 à 18,4% par rapport au troisième trimestre, sur lequel il avait réalisé 2,7 milliards de dollars de ventes. Elle table désormais sur une fourchette de 2,2 à 2,35 milliards de dollars.
Les causes sont connues et sans surprise : " un environnement de la demande plus faible qu'attendu, avec une nouvelle réduction de l'activité industrielle et un approvisionnement réduit de la part des fournisseurs tiers, par rapport aux activités prévues lors de son entrée dans le trimestre. "
Semiconducteurs : plus moyen d'échapper à la crise
Il est à noter que même des secteurs porteurs dans lesquels STMicroelectronics joue un rôle influent, comme les capteurs MEMS, sont désormais dans une phase de tassement. D'autre part, la co-entreprise montée avec NXP Semiconductors pour former un pôle d'envergure internationale sur les composants mobiles, ST-NXP Wireless, dont les activités n'ont débuté que cet été, a déjà dû annoncer un plan de licenciements pour réaliser des économies.
Les autres grands fondeurs ne sont globalement pas mieux lotis. Intel a également revu ses ambitions à la baisse et reste très prudente pour 2009 tandis que Texas Instruments se débat pour trouver de nouveaux secteurs attractifs, tout en envisageant des fermetures de sites, dont certains en France.