Les grossesses à risques nécessitent actuellement un suivi régulier qui souvent doit se faire dans les hôpitaux, auprès des professionnels et de leurs appareils. Et dans le cas de ces grossesses qui ne se passent pas comme on le voudrait, réaliser des déplacements n'est pas des plus évidents et surtout source de stress supplémentaire quand il s'agit de " faire attention ". Et puis, il y a ces appareils, qui, aussi performants soient-ils, ne mettent pas en évidence assez d'informations pour connaître l'état de santé du bébé. Les échographies et le monito ne donnent des informations que sur un moment précis et n'offrent pas un suivi permanent.
Aussi, l'institut de recherche en informatique de Toulouse ( IRIT ) vient de mettre au point un nouveau système, le Surfoetus, qui permet non seulement un suivi sur le long terme du bébé et une analyse de ces moindres faits et gestes mais aussi un suivi possible à domicile. Il n'est donc plus utile à la maman de se déplacer, mais elle doit en revanche se barder de capteurs en permanence sur le ventre.
Le Surfoetus enregistre toutes les informations du bébé, du hoquet au retournement, du rythme cardiaque à la respiration. Ces informations sont ensuite transmises à un ordinateur qui traduit ces données d'un point de vue médical. Le médecin peut alors, suivant les résultats, faire hospitaliser la maman et intervenir rapidement ou au contraire laisser évoluer normalement la grossesse sans déplacer la maman.
L'appareil doit encore être testé à grande échelle pour être commercialisé et accessible à toutes les mamans. Attention cependant, il n'est pas question de laisser les parents s'équiper seuls et de réaliser eux-mêmes un suivi. Si le dopler s'est démocratisé avec une utilisation personnelle très discutable, ce Surfoetus invite réellement un suivi professionnel, d'autant plus quand il s'agit de grossesse à risques.