La semaine dernière, une fusée Long March 2D a décollé avec succès depuis la base de lancement de Jiuquan en Mongolie-Intérieure dans le nord-ouest de la Chine. Elle transportait les premiers satellites d'une constellation Three-Body Computing dans le cadre d'un programme Star Compute.
Un début à 5 POPS
Le projet chinois est porté par une collaboration entre ADA Space, Zhejiang Lab et Neijang High-Tech Zone. Les douze satellites lancés font partie d'un réseau prévu de 2 800 satellites pour constituer un supercalculateur en orbite.
Les premiers satellites offrent une puissance de calcul combinée de 5 millions de milliards d'opérations par seconde et un stockage de 30 téraoctets. Chaque satellite dispose d'un modèle d'IA embarqué de 8 milliards de paramètres.
Les satellites communiquent entre eux à des vitesses pouvant atteindre 100 Gigabit/s en utilisant des lasers.
Des charges utiles scientifiques en prime
Les satellites sont par ailleurs équipés de charges utiles scientifiques. Un des satellites dispose notamment d'un détecteur de polarisation des rayons X pour détecter des phénomènes cosmiques comme les sursauts gamma. Ce sont les événements électromagnétiques les plus énergétiques de l'Univers.
Les satellites ont en outre la capacité de créer des données de jumeaux numériques 3D utilisables pour les interventions d'urgence, les jeux et le tourisme.
Jusqu'à 1 000 POPS
Avec des milliers de satellites, la puissance de calcul totale de la constellation pourrait atteindre 1 000 millions de milliards d'opérations par seconde.
« En permettant le traitement des données en orbite en temps réel, l'installation vise à surmonter les goulots d'étranglement en matière d'efficacité du traitement traditionnel des données satellitaires, et à faire progresser l'application et le développement de l'IA dans l'espace », déclare le directeur de Zhejiang Lab (Xinhua).
N.B. : Source image (vignette) : China Global Television Network (CGTN).