Une situation anormale ou de crise peut-elle justifier des hausses de tarif de services allant jusqu'à trois ou quatre fois le prix habituel ? C'est à cette situation qu'ont été confrontés les utilisateurs du service de VTC Uber à Sydney (Australie) après la médiatisation d'une prise d'otages dans un café au coeur de la ville, sur Martin Place, ce 15 décembre.

Un montant minimum de 100 dollars australiens (65 €) a en effet été appliqué sur le tarif des courses, faisant grimper le prix habituel de trois à quatre fois. Officiellement, il s'agissait pour Uber d'inciter les chauffeurs privés à se signaler pour faciliter l'évacuation des personnes du quartier.

Uber Sydney 01

Credit images : Mashable

Les usagers habituels du service Uber ont cependant très mal pris cette initiative vue comme un véritable racket en profitant de la situation de crise du moment. Les commentaires indignés, captures d'écran à l'appui, se sont multipliés sur Twitter et les réseaux sociaux, conduisant l'entreprise californienne à faire marche arrière après leur médiatisation sur le site Mashable.et à finalement offrir le trajet pour les usagers cherchant à quitter le quartier.

Si d'une certaine façon, la hausse des prix n'a finalement été que le reflet du fonctionnement de l'offre et de la demande, le CEO de Uber avait déjà indiqué que les tarifs pratiqués comporteraient un plafond dont le calcul varie en fonction de chaque marché.

Mashable indique également que l'attorney général de New York (USA) avait obtenu de la société un plafonnement de ses tarifs en cas de perturbations anormales du marché, comme les catastrophes naturelles.

La jeune mais déjà puissante société californienne va voir son application mobile UberPOP interdite en France au 1er janvier 2015, alors que les corporations de taxi manifestent ce lundi à Orly et Roissy.

Source : Mashable