Le dernier rapport sur le cybercrime de Symantec enchaîne une nouvelle fois les gros chiffres. Au cours de l'année 2011, le nombre de victimes en France de la cybercriminalité se monte à plus de 10 millions, soit un internaute majeur sur trois.
Le préjudice de cette cybercriminalité est estimé à 2,5 milliards d'euros. Ce coût total estimé par les victimes comprend les pertes directes dues aux cybercrimes et le temps perdu à résoudre les incidents.
Pour l'année 2010, ce même rapport faisait état pour la France de 9,4 millions de victimes de la cybercriminalité et une facture totale de près de 1,8 milliard d'euros.
À l'échelle mondiale, le rapport de Symantec ( PDF ) annonce 556 millions de victimes de la cybercriminalité par an, soit plus de 18 victimes par seconde. La note totale est évaluée à 110 milliards de dollars ( plus de 87,5 milliards d'euros ).
Les pays où l'on trouve les nombres les plus élevés de victimes sont la Russie, la Chine et l'Afrique du Sud.
La notion de cybercrime est ici très large et couvre les virus et malwares, le vol d'identité, la fraude à la carte bancaire en ligne, le piratage d'un compte email, les faux SMS... L'étude souligne une augmentation des nouvelles formes d'attaques autour des réseaux sociaux ou encore des appareils mobiles.
L'étude a été réalisée via des interviews en ligne auprès de 13 000 adultes de 24 pays dont 500 en France. Elle met aussi en avant que certains réflexes ont encore du chemin à faire du côté des internautes comme le choix d'un mot de passe complexe ou un changement régulier, ce qui n'est pas fait par 49 % des Français en ligne.
Plus d'un tiers d'entre eux reconnaissent par ailleurs ne pas vérifier la présence du cadenas ( symbole de sécurité ) dans le navigateur pour les sites consultés avant de saisir des données sensibles telles que leurs coordonnées bancaires.