C'est la fin d'un feuilleton officialisé au tout début du mois d'août. Il n'y aura pas d'aventure américaine pour Free et pour Xavier Niel qui la désirait tant. Iliad, la maison mère de Free, vient d'indiquer mettre fin à son projet de rachat de T-Mobile US.

Comme cela se murmurait, Iliad a bel et bien amélioré son offre initiale pour ne plus mettre sur la table seulement 15 milliards mais 18 milliards de dollars pour 67 % du capital de T-Mobile US contre 56,6 % auparavant.

" Cette nouvelle offre, à environ 36 dollars par action (numéraire + quote-part de la création de valeur), se serait inscrite dans le cadre de la politique financière du Groupe Iliad en termes d'endettement et de dilution ", écrit Iliad dans un communiqué.

Le refus de Deutsche Telekom - qui détient actuellement 66 % de T-Mobile US - et de représentants du conseil d'administration du quatrième opérateur mobile américain a été celui de trop. Iliad jette éponge.

John-Legere-GeekWire Voilà qui devrait satisfaire John Legere - le PDG de T-Mobile US - qui n'avait pas caché son hostilité concernant un possible rachat par le groupe fondé par Xavier Niel.

Dans son communiqué, Iliad indique que la transaction aurait été " fortement créatrice de valeur pour les actionnaires d'Iliad et de T-Mobile US ". Mais désormais, c'est aussi à ses abonnés et salariés que le groupe s'adresse. " Le Groupe Iliad poursuivra sa politique de croissance rentable telle que menée depuis 15 ans dans l'intérêt de ses abonnés, de ses salariés et de ses actionnaires. "

La semaine dernière, une note d'analyste avait prédit l'abandon du rachat de T-Mobile US par Iliad ce qui avait eu pour effet de provoquer une embellie de son cours. Un bond de celui-ci est à attendre dès demain.

La rumeur d'une consolidation du marché français des télécoms (un rachat de Bouygues Telecom) va-t-elle resurgir maintenant que le rêve américain de Free est mis de côté ?