Heetch est présenté comme un service de mise en relation entre particuliers pour un transport entre 20h00 et 6h00, afin de permettre aux 18-25 ans de rentrer chez eux en toute sécurité et pour un prix raisonnable. Sauf que les taxis, en guerre contre UberPop et tout service assimilé, ne l’entendent pas du tout de cette oreille, pointant un exercice illégal de leur profession et une concurrence déloyale. La société et ses deux dirigeants doivent ainsi être jugés en juin prochain.
Mais la justice française ne semble pas aller assez vite pour la Fédération nationale des taxis, qui a ainsi décidé de se tourner vers Apple et Google. Pourquoi ? Parce que le service Heetch repose sur des applications mobiles que les géants américains proposent justement sur leurs plates-formes de téléchargement. Supprimer les applications serait donc un sérieux coup de massue pour Heetch. Avec quels arguments ? Dans un courrier de 3 pages, sont rappelés l'arrêté préfectoral du 25 juin 2015 interdisant les applications de type UberPop et la loi du 22 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique selon laquelle les hébergeurs doivent supprimer promptement tout contenu dès lors qu’ils ont connaissance de son caractère illicite. Sont aussi rappelées les conditions d’utilisation des deux plates-formes, selon lesquelles les applications doivent être conformes avec la législation en vigueur dans le pays hôte.
À voir maintenant si Apple et Google accepteront de supprimer l’une des applications les plus téléchargées sur les stores. D’autant plus que l’arrêt préfectoral courait jusqu’au 31 décembre 2015. Sans compter que celui-ci ne nommait pas Heetch, mais UberPop.